#Transition Verte
Publié le 22/04/21
Lecture 7 Min.
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#Transition Verte

Aujourd’hui 22 avril, nous célébrons le 51e anniversaire du « Jour de la Terre ». Ce mouvement environnemental, initié en 1970 par l’américain Gaylord Nelson, est un évènement mondial annuel. Il a pour objectif d’inciter à agir pour prendre soin de notre planète.

De nouvelles perspectives pour relever les défis environnementaux s’ouvrent cette année sous l’effet de la pandémie qui a agi comme accélérateur de conscience. Elle nous amène à repenser notre modèle économique. Croissance et transition écologique vont désormais de pair. L’Europe, déjà très en avance sur ces sujets, vient d’adopter l’objectif de réduction des gaz à effet de serre de 55 % à horizon 2030 pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Cet accord sera intégré dans la loi « Climat » en cours de préparation, il définira les mesures à adopter pour parvenir à cet objectif. En France par exemple, sur 100 milliards d’euros, 30 milliards seront consacrés à la rénovation énergétique des bâtiments, au développement de transports propres et d’énergies renouvelables, notamment la filière hydrogène, et à la transition agricole pour une alimentation plus saine et plus locale.

 

Le grand retour de la Chine et des États-Unis

L’année 2021 s’ouvre sur le retour des deux premiers émetteurs de gaz à effets de serre, les États-Unis et la Chine, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Lors de la visite de John Kerry à Shanghai le 18 avril dernier, les deux pays se sont engagés, dans un communiqué commun, à coopérer « entre eux et avec d’autres pays » pour atteindre la neutralité carbone.

L’environnement est une des priorités de Joe Biden et les États-Unis ont rejoint l’Accord de Paris dès son arrivée à la Maison Blanche. Le plan d’investissement dans les infrastructures promulgué en mars dernier consacre la moitié (1 000 milliards de dollars sur 8 ans) de son budget à la lutte contre le réchauffement climatique. Une rupture historique avec les précédents grands plans de relance américains qui n’avaient jamais vraiment accordé de place à l’environnement. Concrètement, les États-Unis visent une production d’électricité entièrement décarbonée d’ici 2035 et une économie « zéro émission » en 2050. Ces mesures, d’une ampleur sans précédent, restent néanmoins sujettes à controverse en raison de l’absence de positionnement clair sur l’extraction des gaz de schiste et l’intégration du nucléaire dans les objectifs de mix énergétique. « Les États-Unis vont forcément connaître une période de transition. Les États fortement dépendants des combustibles fossiles ne vont pas adopter 100 % d’énergie renouvelable du jour au lendemain. » Joseph Lavorgna, chef économiste pour la région Amériques, Natixis.

La Chine, premier producteur mondial de gaz à effet de serre, a créé la surprise en septembre 2020 en s’engageant sur un objectif de neutralité carbone à horizon 2060. En décembre, elle a annoncé des objectifs intermédiaires (à horizon 2030) au sommet virtuel de l’ONU sur le climat : réduction de plus de 65 % de l’intensité carbone (émissions de CO2 rapportées au PIB) comparé au niveau de 2005, part des énergies décarbonées (qui incluent le nucléaire) fixée à 25 % de la consommation d’énergie primaire contre 15,3 % fin 2019. Depuis, la Chine a lancé, le 1er février 2021, un système d’échanges de quotas d’émissions de carbone : l’objectif est d’inciter les entreprises les plus polluantes à limiter leurs émissions. « La Chine fait de son mieux mais il est extrêmement difficile pour un si grand pays d’accélérer sa transition énergétique. Elle reste très majoritairement dépendante des énergies fossiles, même si elle est le premier producteur au monde d’hydroélectricité et d’électricité solaire. » Alicia Garcia Herrero, chef économiste pour la région Asie-Pacifique, Natixis.

Pour en savoir plus : Comment les États-Unis et la Chine se mobilisent pour le développement des énergies vertes ? 

 

La pandémie, accélérateur de conscience ?

La pandémie nous conduit ainsi à nous interroger sur nos façons de vivre, de produire et de consommer. Si les ménages ont à l’esprit qu’une consommation plus équitable et plus durable est désormais nécessaire, que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables, qu’en est-il des entreprises et des investisseurs institutionnels ?

 

Les corporates à la recherche de solutions de transition

Les entreprises, quel que soit le secteur d’activité auquel elles appartiennent, sont de plus en plus nombreuses à intégrer la notion de durabilité dans leur stratégie de développement et à vouloir quantifier les bénéfices environnementaux ou sociaux liés à leur activité.

 

Natixis s’engage pour la transition de ses clients

Les entreprises utilisent de manière croissante les produits financiers verts, sociaux, durables, et les produits dont la rémunération est liée à l’atteinte d’objectifs de durabilité (« sustainability-linked»). Les investisseurs ont également de plus en plus d’appétence pour ce type de produits. Le marché a atteint 1,4 trilliard de dollars en une décennie, avec un montant record de 490 milliards de dollars en 2020.

Les équipes de Natixis sont mobilisées pour développer des produits et services qui permettent d’accompagner la transition de nos clients afin d’atteindre la neutralité carbone.  Natixis joue un rôle déterminant dans le développement de la finance durable avec l’élaboration des Sustainability-Linked Bond Principles et l’arrangement d’un grand nombre d’opérations de place.

 

 

 

Quelques deals emblématiques

Sustainability-Linked Bond pour Enel
Natixis a accompagné Enel dans l’émission d’un Sustainability-Linked Bond de 10 milliards d’euros. Les fonds seront utilisés pour répondre à l’Objectif de développement durable (ODD) « Énergie propre et abordable ». L’obligation est liée à l’indicateur de performance « pourcentage de capacité d’énergie renouvelable installée », l’objectif étant d’atteindre 60 % d’ici à décembre 2022.

Sustainability-Linked Loan pour Touton
Natixis a finalisé le premier Sustainability-Linked Loan pour Touton, spécialisé dans la commercialisation et la transformation de matières premières agricoles (cacao, café et épices). Des objectifs de durabilité ont été intégrés afin d’accompagner la mise en place d’une chaîne logistique responsable.
Financement à critères RSE pour Trafigura
Natixis a accompagné Trafigura dans son premier financement conditionné à ses performances de développement durable. Trois indicateurs ont été retenus : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, un programme d’approvisionnement responsable étendu à toute son activité et des objectifs de développement des capacités de la société dans les énergies renouvelables.
Investissement à impact pour l’Oréal
Mirova a été mandaté par l’Oréal, le plus grand groupe de cosmétiques au monde, pour gérer un investissement à impact de 50 millions d’euros. Destiné à répondre aux enjeux sociaux et environnementaux urgents, l’investissement sera utilisé afin de financer des projets de restauration d’écosystèmes naturels marins et forestiers endommagés.

 

 

 

Les investisseurs en quête d’investissement responsable

Une étude réalisée par Novethic révèle que 52 % des grands investisseurs européens signataires des PRI sont sensibilisés aux ODD et y font mention dans leurs engagements.

Natixis IM propose aux investisseurs des solutions créatrices de valeur sur le long terme en intégrant les enjeux de développement durable et en prenant en considération les critères (ESG) environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions d’investissement.

 

Pour en savoir plus, visionnez la vidéo (en anglais) de Joseph Pinto, COO de Natixis IM.

 

Une avancée réglementaire en Europe

Depuis le 10 mars 2021, la mise en application de la réglementation européenne « Sustainable Finance Disclosure » (SFDR), impose aux acteurs des marchés financiers et conseillers financiers une obligation de transparence concernant leur entité, les produits qu’ils commercialisent et les conseils qu’ils procurent.

Ce nouveau règlement complète le cadre législatif européen sur la classification des activités économiques durables (Taxonomie) et l’introduction de critères de durabilité dans les indices de marché (Benchmark) d’ores et déjà adoptés par la Commission européenne. Ces règlements permettent désormais aux investisseurs de bénéficier d’une plus grande transparence en matière de durabilité, et donnent aux acteurs financiers un cadre de référence permettant d’éviter le « greenwashing ».

 

Nos engagements RSE

Pour orienter sa stratégie RSE, et particulièrement contribuer à la protection de l’environnement, Natixis s’appuie sur un ensemble d’engagements internationaux parmi lesquels :

  • Le Pacte mondial des Nations Unies (Global Compact) depuis 2007
  • Les Principes pour l’investissement responsable (UN-PRI) depuis 2008
  • Les Principes pour un secteur bancaire responsable (Principles for Responsible Banking ou PRB) depuis 2019 et dans ce cadre, le Collective Commitment to Climate Action des Nations Unies  (UNEP FI) qui vise à s’aligner sur la trajectoire de l’Accord de Paris
  • L’engagement Act4Nature avec des indicateurs de performance spécifiques pour protéger la biodiversité.

 

Nos engagements en faveur du climat et de la biodiversité

Convaincue de l’urgence de décarboner l’économie, et consciente de sa responsabilité en tant qu’acteur financier, Natixis est fortement engagée dans la lutte contre le changement climatique.

En 2019, Natixis a adhéré en tant que membre fondateur à l’Engagement collectif pour l’action climatique (CCCA) dans le cadre des Principes pour une Banque Responsable. Au même moment, Natixis est devenue la première banque à piloter activement l’impact climatique de son bilan grâce au Green Weighting Factor, s’engageant à aligner l’ensemble de son portefeuille de financement avec l’objectif de l’Accord de Paris.

Depuis, Natixis a également mobilisé l’ensemble de ses métiers en faveur de la biodiversité, devenant la première banque en 2020 à prendre des engagements concrets, mesurables et encadrés dans le temps pour préserver la biodiversité et le capital naturel au travers de ses activités. Les enjeux de biodiversité sont renforcés depuis la crise sanitaire qui a mis en lumière le lien entre santé humaine et destruction de la nature.

 

Notre contribution aux Objectifs de développement durable (ODD)

Nous contribuons à 13 des 17 ODD définis par les Nations Unies en 2015, dans l’exercice de nos activités d’investissement et de financement, ainsi que dans le cadre de notre fonctionnement.

La crise sanitaire que nous traversons depuis plus d’un an accélère la prise de conscience de la fragilité de notre environnement et la nécessité d’agir pour protéger la Terre. Natixis poursuit son engagement et mobilise l’ensemble de ses métiers pour contribuer à un avenir durable.

Louis Douady, directeur de la Responsabilité sociale et environnementale (RSE) de Natixis.

 

 

Nos indicateurs clé de performance RSE

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