#Etudes & Recherche #Natixis Corporate & Investment Banking #Transition Verte
Publié le 14/04/21
Lecture 4 Min.
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#Etudes & Recherche #Natixis Corporate & Investment Banking #Transition Verte

L’économie mondiale n’est pas alignée sur une trajectoire compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris. Lorsque l’on parle des défis à relever en matière de finance durable, les secteurs fortement émetteurs de carbone, qualifiés de « marrons », sont parfois ostracisés. Pourtant, l’essentiel du potentiel de réduction des émissions de CO2 réside par définition dans ces industries, dont beaucoup restent sans substituts (e.g. acier, aluminium, ciment). Un équilibre doit donc être trouvé face au rigorisme écologique qui inclut uniquement dans la finance durable les industries vertes, et exclut les entreprises fortement émettrices. Il est essentiel d’accompagner la transition de ces dernières, sans toutefois renoncer à l’exigence et à l’intégrité qu’impose l’urgence climatique.

Forts de cette conviction, nous avons élaboré chez Natixis des méthodes d’analyse et une offre d’instruments financiers pour soutenir nos clients et amplifier leurs efforts de transition, que vous pouvez retrouver dans l’étude « Brown industries: the Transition Tightrope ».

 

LIRE LE RAPPORT (EN ANGLAIS)

 

Le Green Weighting Factor, un mécanisme innovant

Le Green Weighting Factor est un mécanisme interne qui favorise les financements les plus vertueux pour le climat et la transition énergétique vers une économie sobre en carbone, et pénalise à l’inverse les financements porteurs de risques environnementaux. Une note est attribuée à chaque financement, que nous colorons du « marron foncé » au « vert foncé ».

 

Cinq leviers de transition

Notre méthodologie est basée sur cinq leviers sur lesquels une entreprise peut s’appuyer pour réduire ses émissions et s’aligner sur une trajectoire de réchauffement climatique inférieure à 2°C :

  • Abandon des activités fortement génératrices de CO2 (e.g. charbon, sables bitumineux)
  • Décarbonation des émissions fondamentales des activités historiques (efficacité énergétique, R&D dans des procédés moins émissifs)
  • Diversification du mix d’activités afin d’accroître la part des activités vertes (e.g. énergies renouvelables pour une major du secteur pétrolier)
  • Compensation des émissions ne pouvant être éliminées (e.g. séquestration géologique du CO2 ou par la plantation de forêts)
  • Fourniture de solutions de décarbonation pour d’autres secteurs (e.g. bornes de recharge pour véhicules électriques, biocarburants).

 

Des instruments financiers incitatifs

Les indicateurs clés de performance (KPIs) en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) sont des outils précieux d’information, d’analyse et de pilotage de la durabilité des affaires.

Ces KPIs sont désormais intégrés de manière croissante aux lignes de crédit bancaire ou aux émissions obligataires, créant une incitation supplémentaire pour les entreprises à atteindre leurs objectifs de développement durable, et un moyen pour les banques et les investisseurs d’évaluer la performance et les résultats tangibles.

 

Exemples de KPIs :

  • Climat : empreinte carbone de scope 1 à 3
  • Gouvernance : proportion de femmes parmi les ingénieurs et cadres
  • Social : taux de fréquence des accidents entraînant un arrêt de travail