Publié le 04/07/19
Publié le 04/07/19
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À découvrir dans notre rendez-vous OUR EXPERTS EXPLAINS : #3 Les taux négatifs en Europe, par Cyril Regnat, Head of Research Solutions

Vers des taux encore plus négatifs en zone Euro ?

Avec une Fed qui baissera significativement ses taux directeurs d’ici à la fin d’année avec 75pb de baisses attendues, la pression augmentera sur les épaules de Mario Draghi. En ajoutant le risque de no-deal Brexit et pour éviter un renforcement de l’euro sur le marché des changes, il est donc probable que la BCE baisse son taux de dépôt de 10pb à -0.50% d’ici septembre prochain et introduise également un système de tiering des excès de liquidité. Cette dernière décision permettra notamment de soulager les banques qui souffrent de plus en plus de la persistance de taux négatifs.

Quel impact sur le comportement des investisseurs ?

Mécaniquement, la baisse de la BCE implique des taux sans risque encore plus négatifs, ce qui explique d’ailleurs le passage sous 0 du 10 ans souverain français il y a quelques jours. Dans un tel contexte, les investisseurs n’auront pas d’autre choix que de prendre davantage de risques en allant acheter des titres obligataires plus longs en termes de maturité ou tout simplement plus risqués en termes de qualité de crédit.

Comment survivre face aux taux négatifs ?

En prenant des risques mais raisonnés car à la différence des années précédentes, la dégradation des perspectives économiques va de pair avec la montée du risque de crédit. On ira ainsi privilégier les émetteurs offrant du rendement et dans la mesure du possible pas trop exposés au risque No-deal Brexit ou à la Trade War. Les titres souverains italiens offriront aussi une source de diversification intéressante, l’Italie étant encore l’un des rares souverains à offrir des niveaux de valorisation attractifs.