Publié le 18/06/12
Publié le 18/06/12
Lecture Min.

Conjoncture économique

[François PEROL – Président du conseil d’administration, président du directoire de BPCE]

Nous allons démarrer par quelques éléments sur la conjoncture économique. Nous avons souhaité cette année démarrer de cette façon-là cette assemblée parce qu’il faut bien dire que notre zone euro est confrontée, depuis maintenant de nombreux mois, à une crise sans précédent. Les incertitudes économiques et politiques que traversent un certain nombre de pays et les déséquilibres structurels qui demeurent importants au sein de la zone créent un climat d’incertitudes qui se traduisent par des craintes, qui ont été exprimées ici ou là, sur la viabilité même de la zone euro, et par une très forte volatilité des marchés financiers.

[Incrustation]

« Peut-on espérer une sortie de crise et à quelle échéance ? » 

[Patrick ARTUS – Directeur de la recherche économique de Natixis]

Si on a bien compris que la crise était donc une crise de l’arrêt de la circulation des capitaux et donc de l’épargne entre les pays européens, la sortie de crise n’aura lieu que si, soit les pays n’ont plus besoin de s’endetter les uns auprès des autres. Mais ce serait une situation tout à fait désastreuse. Cela voudrait dire que des pays comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce, la France, etc. ne pourraient plus avoir de déficit extérieur et donc, auraient des économies très affaiblies. C’est d’ailleurs un peu ce qui est en train de se produire en ce moment. Ou si on arrive à trouver des institutions, un assureur vie allemand par exemple, qui prêtent aux entreprises et que la circulation des capitaux se rétablisse. Pour l’instant, on est plutôt dans la première dynamique, c’est-à-dire dans une dynamique où on affaiblit les économies pour essayer de faire disparaître les déficits extérieurs et donc les besoins de financements extérieurs.