Le digital et l’innovation en général impactent et transforment les métiers. Un défi pour les entreprises, qui doivent accompagner leurs collaborateurs dans cette évolution. La montée en compétences, ou upskilling, est une réponse clé choisie par Natixis.
Quel métier exercerons-nous demain ?
D’ici à 20 ans, près d’un métier sur deux sera automatisé, selon une étude menée par deux chercheurs de l’université d’Oxford, Carl Benedict Frey et Michael Osborne. De même, selon Eurostat, 85 % des emplois en 2030 correspondront à des métiers qui n’existent pas encore. Le digital, l’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotisation sont en train de profondément remodeler le paysage des métiers et des emplois. Un phénomène inéluctable, qui va impacter toutes les entreprises et une large proportion de salariés : pour beaucoup, en effet, cela signifie que le métier qu’ils exerceront dans cinq, dix, 15 ou 20 ans, ne correspondra plus à leurs activités d’aujourd’hui. D’où l’importance de permettre aux collaborateurs d’acquérir de nouvelles compétences pour maintenir, voire accroître leur employabilité et assurer un déroulement harmonieux de leur carrière.
Natixis a pris la mesure de l’enjeu. Chaque année, une cartographie des emplois est réalisée, permettant d’identifier les métiers et les postes dits « en transformation », et les réponses les mieux adaptées. Ainsi, en 2019, Natixis a identifié 35 emplois en transformation, sur une ou plusieurs de ses entités. Près de 2 000 collaborateurs, soit 16,9 % de l’effectif en CDI en France, sont concernés.
« Créer une dynamique » dans l’entreprise
« L’une des principales réponses à la transformation des métiers est la formation et la montée en compétence de nos collaborateurs, pour s’adapter à leur environnement ou envisager un changement d’orientation professionnelle », affirme Cécile Tricon-Bossard, directrice ajointe des ressources humaines de Natixis. « Un chapitre est d’ailleurs consacré à ce sujet dans l’accord GPEC* signé avec les partenaires sociaux en 2017, avec la volonté d’identifier les métiers en transformation, d’évaluer l’impact sur les compétences et de proposer des dispositifs d’accompagnement spécifiques à nos collaborateurs. Nous voulons créer une dynamique, et permettre à chacun d’être pro actif dans son développement professionnel et soutenir son employabilité », souligne-t-elle. « Accroître les compétences des collaborateurs est aussi une démarche importante pour optimiser les performances de l’entreprise et rester dans la course technologique. »
Parmi différentes initiatives, un programme d’upskilling vient d’être lancé, à destination d’une quarantaine de collaborateurs de la direction des opérations et des systèmes d’information. Ce programme pilote leur permet de bénéficier d’un parcours sur mesure en fonction de leurs besoins : bilan de compétences, validation des acquis de l’expérience et mise en œuvre, le cas échéant, d’un parcours qualifiant permettant de les accompagner dans leur changement d’orientation professionnelle.
Ces parcours de formation sont bâtis en partenariat avec des écoles de référence, telles que l’École polytechnique ou Paris Tech, qui offrent des cursus qualifiants à travers des certifications reconnues sur le marché. Les collaborateurs seront, quant à eux, accompagnés par leurs managers et les ressources humaines pour identifier leurs besoins en fonction de leur situation spécifique afin de rester pro-actifs dans la conduite de leur carrière.
Ce programme d’upskilling s’inscrit également dans le cadre de notre politique active de développement des talents, visant à donner les moyens à chacun d’évoluer et de grandir au sein de l’entreprise. Il s’accompagne d’une offre de formation élargie, permettant aux collaborateurs d’enrichir en permanence leurs compétences pour rester performants et surtout développer de nouvelles compétences comme la capacité à collaborer par exemple. « Apprendre en continu est devenue une nécessité, nous devons en tant qu’employeur accompagner ce mouvement, c’est un gage de performance collective et c’est le meilleur moyen pour chacun de saisir de nouvelles opportunités », précise Cécile Tricon-Bossard. Avec une large part aujourd’hui dédiée aux soft skills, les fameuses compétences du futur. Affaire à suivre…
* GPEC : Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences